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[i5o7] DE LA VILLE
gens de leur estat et mestier, disans qu'ilz avoient trouvé ung chascun bien disposé de obeyr au bon vouloir du Roy en ceste matiere, et baillèrent lors par escript les noms des gens de leur mestier, tant maistres que serviteurs.
Ausquelz maistres jurez desd, mestiers mcsd. S™ ordonnèrent revenir à certain autre jour qu'ilz fe-
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DE PARIS. 143
roient assemblée en l'Ostel de la Ville, où seroient appellez mess" les Conseillers, Quarteniers et autres bourgois de la Ville, pour illec de rechef faire publiquement leur rapport et faire les remonstrances que aucuns desd, mestiers, comme les marchans drappiers, merciers, barbiers etespiciers entendoient faire touchant leurs serviteurs.
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CCXXXII. — Assemblée de la responce faicte par les maistres jurez des marchandises
ET MESTIERS DE PaRIS TOUCHANT l'eXCERCICE DE l'aRC, ARBALESTE OU COULEVRINE, POUR LA GARDE, TU1CION ET DEFFENSE DE LA VlLLE.
11 décembre i5ot. (Fol. 192 v°.)
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L'an mil cinq cens sept, le xi0 jour de Decembre, fut assigné par mesd. srs Prevost des Marchans et Eschevins jour d'assemblée en l'Ostel de la Ville, et y furent convoquez mess™ les Conseillers d'icelle et aussi les seize Quarteniers de la Ville et aucun nombre de bourgois de chascun quartier, et pareillement lesd, maistres jurez des marchandises et mestiers de Paris; et ilec, en la presence de mond. sr le president, recité par mond. sr le Prevost des Marchans, comme en ensuyvant les lettres du Roy et creance sur icelles exposées bien à plain par mond. sr le president, touchant la force et deffense de ceste ville de Paris dont cy devant est faicte mencion (-', iceluy mond. sr le Prevost des Marchans avoit fait venir pardevers luy lesd, maistres jurez des marchandises et mestiers de Paris; leur avoit à son povoir dit, declairé et remonstré le vouloir sur ce que dit est et intencion du Roy, en les exhortant de soy assembler chascun en droit soy, et communiquer et adviser avec leurs compai-gnons maistres de leurs mestiers, en quoy ilz se vouldroient appliquer, ou à l'arc, ou arbaleste, ou à la coulevrine, et puis luy en feissent leur rapport; et aussi apportassent par escript les noms des maistres et serviteurs de chascun leur mestier : ce que lesd, maistres jurez avoient fait. Et pour plus amplement congnoistre publiquement ou en assemblée la bonne diligence en ce d'iceulx maistres jurez, et aussi le bon vouloir des gens de leur mestier, led. Prevost avoit fait ceste assemblée, requerant au surplus à mond. sr le president son plaisir fut les oyr sur ce particulierement et interroguer de ce qu'ilz avoient trouvé en leurs communicacions et assemblées de mestiers.
Ce fait, mond. srle president les feist appeller et
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venir devant luy, les ungs après les autres. Lcscpiclz, par luy interroguez de leur intencion, rcspondirent en substance quc eulx etleurs compaignons de leurs mestiers estoient prestz et appareillez à leur povoir d'obtempérer au bon vouloir et plaisir du Roy, cf eulx habiliter leurs gens et serviteurs qui seroient de ce Royaulme et propices ad ce faire, les ungs à l'excer-cice de l'arc, les autres de l'arbaleste, les autres de la coulevrine. Toutesfoiz les maistres jurez de la drapperie, ceulx de la mercerie et espicerie, et pareillement les barbiers dirent que, au regard d'eulx et de ceulx de leur estat, sont bien délibérez d'eulx tenir pourveuz en leurs maisons d'armures et bastons suffisans pour deffendre la Ville; mais au regard d'abilliter et excerciter leurs serviteurs aux jeuz dessusd, de l'arc, arbaleste ou coulevrine, il ne se peult pas bonnement appliquer en eulx; car lesd, drappiers ont remonstré que leursd, serviteurs ne sont point de ceste ville pour la pluspart d'iceulx, mais sont les ungs estrangers, les autres des villes circonvoisines, lesquelz ne se tiennent avecques eulx que pour apprendre le train de la marchandise: et ce fait, leur intencion et vouloir est d'eulx en retourner. Par quoy de les excerciter aux jeux dessusd, ne profïteroit à ceste ville, mais pourroit par avan-ture quelquefois prejudicier.
Semblablement ont dit les maistres merciers.
Ceulx de, l'espicerie ont dit qu'ilz sont pour la pluspart apoticaires, et tant aux jours de feste comme aux jours ouvriers sont subjectz à vacquer pour les malades; par quoy ne pourroyent habandonuer l'ou-vrouer.
Les barbiers ont dit que les jours de festes sont ordonnez en leur mestier pour monstrer à leurs ap-
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") Ci-dessus, art. CCXXX.
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